lundi 31 octobre 2011

Digression - I

Moi: "Sans foi, ni loi."
Elle: "Trop de foi, pas assez de lois."
Lui: "Trop de foi tue la loi."

samedi 22 octobre 2011

Mascotte

Je ne lis plus les journaux libanais.


Perte de temps. Enervement assuré. Subjectivité. Médiocrité.
Un jour au travail, lassé de mes lectures professionnelles inintéressantes, je m'accordais une pause de quelques minutes sur la toile.


Hormis grâce à mes appels téléphoniques passés à mes parents ou mon frère, je ne m'informais guère plus de la situation au pays. Aussi, décidais-je de consulter le site de L'Orient-Le Jour, sa section Vidéo.

J'en choisissais une qui soit suffisamment courte pour ne pas être interrompu (comprendre attrapé) par ma chef. Scène de la vie quotidienne à Beyrouth: un geyser à Achrafieh.

"Mais...mais... c'est ma rue!?"

Le reportage montrait qu'un tuyau aurait explosé et laissait fuir des trombes d'eau, inondant les balcons aux alentours, aspergeant voitures et passants depuis plusieurs jours déjà sans que la municipalité n'intervienne.

Consternant? Plus vraiment. Plutôt amusant.

Je cherchais mais ne trouvais pas mes parents dans ce reportage. J'imagine déjà Pap parler de ce problème à son ami, le moukhtar du quartier. J'apercevais le pompiste égyptien qui m'accueille avec un grand sourire à chacune de mes visites. L'enseigne de la pâtisserie Mascotte est toujours au-dessus d'un rideau de fer abaissé, signe que le commerce aurait finalement mis la clef sous la porte. Le vendeur de fruits et légumes est plus bas dans la rue mais semble protèger ses produits. Il a l'air de faire beau. On entend toujours autant les klaxons.

J'envoyais un message à ma mère: "Chou? Il parait que ce sont les chutes du Niagara rue Saint-Louis?".

J'étais content de revoir ma rue et mon quartier, malgré tous les désagréments causés par ce dégât aux habitants du quartier et que je déplorais bien entendu.

"Lorsque Bamako se donne des airs de Paris" pensais-je en consultant le prix du voyage pour Beyrouth, avant de me remettre au travail...